Les travaux de rénovation doivent être effectués par une entreprise reconnue garante de l'environnement (RGE) dans le domaine de travaux adéquat.




Quelle est la différence entre une rénovation par geste et d'ampleur ?

 

La rénovation par geste (ou monogeste) consiste à rénover seulement une partie de son logement pour améliorer sa classe énergétique, faire des économies d’énergie et gagner en confort thermique. Les travaux de rénovation énergétique les plus efficaces sont l’isolation thermique des combles ou des murs, le changement de chauffage énergivore par un chauffage plus économe ou encore l’installation d’une VMC (Ventilation Mécanique Controlée).

La rénovation d'ampleur, quant à elle, traite l’ensemble des postes à améliorer, en incluant généralement le chauffage, l’isolation, la ventilation et les menuiseries. Elle permet d’améliorer davantage la performance énergétique de son logement. En conséquence, le coût d’une rénovation globale est plus élevé qu’une rénovation partielle. Néanmoins, les économies d’énergie réalisées par la suite ainsi que l’augmentation de la valeur de sa maison permettent de rentabiliser le coût des travaux.




 

En 2024, MaPrimeRénov’ évolue !
 
L’objectif du gouvernement est d’accélérer les rénovations énergétiques des logements, en particulier les rénovations d’ampleur, qui ciblent notamment les passoires thermiques (logement classé F ou G au sens du DPE).


Afin de s’assurer que les ménages soient bien orientés dans leur projet de rénovation, le gouvernement met en place un nouvel accompagnement. Ainsi, les ménages qui engagent une rénovation d’ampleur seront systématiquement accompagnés par un tiers de confiance « Mon Accompagneur Rénov’ ».

 

Mais comment cela va-t-il se passer ? Quels travaux vont être concernés et pour qui ? 
Tous les détails ne sont pas encore connus, mais Energetik France a fait le tour du Dossier Presse d’Octobre 2024 pour vous aider à y voir plus clair.

 

 

Qu'est-ce qu'une rénovation d'ampleur ?

 

Ce sont les travaux de rénovation qui améliorent de manière significative l’efficacité énergétique de votre logement. Les travaux d’ampleur doivent permettre aussi un gain minimal de 2 classes sur votre DPE.

 

Ils nécessitent également au moins 2 gestes d'isolation, le traitement de la ventilation, l'obligation de changer votre système de chauffage si vous êtes chauffés au fioul.

 

Comment bénéficier d'une rénovation d'ampleur ?

 

Si vous êtes désireux de faire une rénovation d'ampleur, vous devez obligatoirement passer par une structure labélisée Mon Accompagnateur Rénov'.

 

 

Quel est le montant de l’aide dont je peux bénéficier pour ma rénovation d'ampleur ?

 

Les aides sont calculées en pourcentage du coût des travaux. Elles peuvent couvrir jusqu'à 90% du montant total des travaux dans la limite de 70 000€HT.

 

Le montant de votre aide dépendra ainsi de votre revenu fiscal et de l'ambition de votre projet de rénovation.

 

Est-ce que cette aide est cumulable avec d'autres aides existantes ?

 

L'éco-PTZ et la TVA à 5.5% restent cumulables avec l'aide pour une rénovation d'ampleur. En revanche, il ne sera plus possible de cumuler cette aide avec la prime CEE.

 

 

Quels travaux pourrais-je financer dans le cas d'une rénovation d'ampleur ?

 

Pour financer une rénovation d’ampleur de votre logement, vous devez réaliser un certain nombre de travaux :


-   Au moins 2 gestes d’isolation thermique ;
-   Le traitement de la ventilation ;
-   Le changement de votre équipement de chauffage au fioul.

 

Plus généralement, il s’agit des travaux qui améliorent les performances énergétiques de votre logement permettant a minima le gain de 2 classes sur votre DPE.
 

 

 

Est-ce que les travaux de confort d'été sont éligibles à ce parcours ?

 

Oui, pour la première fois, vous pourrez financer des gestes améliorant le confort d'été dans votre maison.
 
Ainsi, dans le cadre de votre bouquet de travaux, vous pourrez faire installer dans votre maison une pompe à chaleur (y compris air/air réversible) permettant de rafraîchir l’air, des brasseurs d'airs, les protections solaires des parois vitrées.
 
En somme, tout autres équipements vous permettant de vous protéger efficacement des chaleurs d'été.
 

 

 

Pourrais-je installer une pompe à chaleur air/eau avec ce parcours ?

 

Oui, la pompe à chaleur air/eau ou géothermique est un équipement de chauffage renouvelable finançable par MaPrimeRénov’.

 

 

Dois-je intégrer le parcours accompagné si je veux uniquement changer mon système de chauffage ?

 

Non, si vous souhaitez simplement changer votre système de chauffage, vous pouvez bénéficier de MaPrimeRénov Décarbonation à conditions de respecter deux conditions : 

1) Vous n'habitez pas dans une passoire thermique (un logement classé F ou G) ;
2) Vous n'êtes pas un ménage à hauts revenus.
 

 

 

Est-ce que l'accompagnement sera obligatoire dans ce parcours ? Sera-t-il gratuit ?

 

Oui, l’accompagnement est obligatoire dans le cadre de ce parcours et son coût dépend des revenus de votre ménage.
 
Voici les montants d'aide pour les différents ménages :
-   100% pour les ménages très modestes ;
-    80% pour les ménages modestes ;
-    40% pour les revenus intermédiaires ;
-    20% pour les revenus supérieurs.

 

 

Qu'est-ce que Mon Accompagnateur Rénov' ?

 

Mon Accompagnateur Rénov’ est un tiers de confiance indépendant qui vous apporte une assistance dans vos démarches administratives, techniques et financières.
 
Il vous assure un accompagnement personnalisé et sur-mesure en fonction de la situation de votre ménage et des besoins de votre logement.

 




Parcours Décarbonation (ou « rénovation par geste »)

 

MaPrimeRénov’ Parcours Décarboné a pour objectif d'aider les ménages à entreprendre des rénovations “monogeste” ou des petits bouquets de travaux. Son principal but est donc d’encourager le remplacement des anciens systèmes de chauffage fonctionnant aux énergies fossiles (fioul, gaz, charbon) par des systèmes décarbonés et plus durables (pompe à chaleur, chaudière à granulés de bois, ballon d'eau chaude solaire...).

À travers ce parcours, le gouvernement encourage l'installation d'un chauffage peu carboné, afin de sortir la France des énergies fossiles.

Quelles sont les conditions d’obtention de MaPrimeRénov’ Décarbonation ?

Même si tous les détails concernant MaPrimeRénov' Décarbonation (et non plus « Efficacité ») n'ont pas encore été définis, nous pouvons d'ores et déjà anticiper les critères d'éligibilité pour les différents ménages, les aides financières cumulables ainsi que les étapes à suivre pour obtenir cette prime.

Qui est éligible à MaPrimeRénov’ et pour quel logement ?

MaPrimeRénov’ Efficacité est disponible pour tous les ménages propriétaires et copropriétaires, occupants et bailleurs, à l’exception des ménages aux revenus considérés comme élevés (catégorie rose). Voici un rappel des conditions d’éligibilité de MaPrimeRénov’ :

  • Le logement à rénover doit être utilisé comme résidence principale, soit par son propriétaire, soit par son locataire ;
  • Le logement doit avoir été construit il y a plus de 15 ans ;
  • Le logement doit être occupé 8 mois par an minimum ;
  • Le ménage doit appartenir aux couleurs MaPrimeRénov’ Bleu, Jaune ou Violet (les ménages aisés sont exclus) ;
  • Du 1er janvier au 14 mai, puis à partir du 1er janvier 2025, un Diagnostic de Performance Énergétique est obligatoire avant les travaux (voir MaPrimeRénov' et DPE) ;
  • Dans le cas d'une maison, il ne doit pas s'agir d'une passoire thermique (classe F ou G sur le DPE). C'est toutefois possible pour un appartement. Si vous habitez une maison énergivore, vous devez impérativement passer par le parcours Rénovation d'ampleur.

Quels sont les travaux visés par MaPrimeRénov' par geste ?

Comme son nom l'indique, ce parcours incite à passer à un chauffage décarboné. C'est-à-dire un mode de chauffage qui émet peu de gaz à effet de serre.

Autrement dit, adieu les énergies fossiles comme le gaz naturel ou le fioul domestique, et bonjour la pompe à chaleur, la chaudière biomasse ou les panneaux solaires thermiques.

En complément, si nécessaire, des travaux d'isolation ou de ventilation permettront d'optimiser les performances énergétiques du logement.



Le 10 octobre 2024, le gouvernement a présenté en Conseil des ministres le Projet de Loi de Finances (PLF) 2025, qui introduit des ajustements affectant les aides à la rénovation énergétique des logements, mais aussi les dispositifs et politiques en faveur de la transition écologique.

Parmi les mesures phares, la réduction du budget allouée à MaPrimeRénov', le dispositif central de soutien à la rénovation énergétique. Cette évolution suscite de nombreuses interrogations parmi les propriétaires et les professionnels du secteur, remettant en question l’atteinye des objectifs climatiques.
 

Réduction du budget de MaPrimeRénov' dans le PLF 2025

Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2025 envisage une baisse de 1,7 milliard d'euros au budget de MaPrimeRénov’, ramenant l'enveloppe totale de 4 milliards à environ 2,3 milliards d'euros.

Cette réduction toucherait principalement les aides liées aux "gestes" de rénovation, tels que l'isolation ou le remplacement d'équipements individuels de chauffage.

Cette décision s'inscrit dans le cadre d'une série de mesures visant à réduire les dépenses de l'État de 10 milliards d'euros.
 

Des chantiers de rénovation en baisse

Selon Bercy, environ 300 millions d'euros n'ont pas été dépensés sur le budget alloué à MaPrimeRénov' en 2023. Cette situation s'explique en partie par la complexité du dispositif et les difficultés rencontrées par les propriétaires pour trouver des artisans RGE disponibles.

Les chiffres confirment cette tendance. D'après l'Agence Nationale pour l'Habitat (ANAH), le premier semestre 2024 a vu une baisse de 44 % des dossiers de rénovation déposés par rapport à la même période en 2023, avec seulement 160 000 demandes enregistrées. 

Parmi ces dossiers, les rénovations par « gestes » ont chuté de 51 %, tandis que les rénovations globales ont progressé de 31 %, bien qu'elles soient encore loin des objectifs de 140 000 pour 2024.

Dans l'état, il est difficile d'envisager que la France atteigne ses engagements climatiques, notamment en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d'amélioration de l'efficacité énergétique des logements.

Pour remédier à ces freins, des acteurs spécialisés comme Cozynergy apportent des solutions en facilitant les démarches administratives complexes et en mobilisant exclusivement des artisans certifiés RGE. Ces initiatives visent à lever les obstacles pour les propriétaires. Par ailleurs, Cozynergy constate une augmentation notable des projets de rénovation globale, reflétant une volonté croissante des ménages de réaliser des travaux d'ampleur.
 

MaPrimeRénov' 2025 : Une baisse des aides compensée par des évolutions favorables

Bien que le budget de MaPrimeRénov' soit en voie de réduction pour 2025, cette baisse ne signifie pas une fin des soutiens pour les projets de rénovation énergétique. Au contraire, de nouvelles mesures ont été mises en place pour compenser ces ajustements budgétaires et encourager davantage les ménages à entreprendre des travaux d'amélioration énergétique.

Un nouveau décret pour 2025 apporte des changements encourageants. Il relève les plafonds des aides et assouplit les conditions d'éligibilité, rendant MaPrimeRénov' plus accessible à un plus grand nombre de foyers.
Par exemple, les plafonds cumulés d'aides pour les ménages aux revenus supérieurs passent de 12 000 € à 15 000 €, permettant aux propriétaires de maximiser les ressources financières disponibles pour leurs projets.

En parallèle, plusieurs acteurs du secteur continuent de plaider pour le maintien d'un soutien fort à la rénovation énergétique. Un appel collectif a été lancé pour garantir la pérennité et la stabilité de MaPrimeRénov', afin que ce dispositif reste un pilier essentiel de la transition énergétique en France.

Ainsi, bien que les aides globales puissent être revues à la baisse, les perspectives pour 2025 restent optimistes grâce à ces nouvelles dispositions. L'objectif étant toujours de stimuler le marché de la rénovation et d'accélérer la transition énergétique des logements en France.
 

Autres mesures impactant la rénovation énergétique

Modifications de la TVA sur les chaudières à gaz

Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2025 prévoit une modification significative de la TVA sur les chaudières à gaz. Actuellement fixée à 5,5% pour les modèles à condensation et 10% pour les moins performants, la TVA passera à 20% pour l'installation de ces équipements. 

Cette mesure, qui s'inscrit dans le cadre des efforts pour réduire le recours aux énergies fossiles, aura une influence sur le coût des travaux de rénovation énergétique. Par exemple, pour une chaudière dont l'installation coûte 5 000 € avec une TVA à 5,5%, le prix augmentera de 690 € avec le nouveau taux.

A lire : Comment gérer la hausse des prix du gaz en juillet 2024 ?

Cette hausse pourrait orienter les propriétaires vers des alternatives plus écologiques, comme les pompes à chaleur ou les chaudières à bois, soutenues par les aides 2025 telles que MaPrimeRénov'.
 

Évolution du bouclier tarifaire sur l'électricité

Le bouclier tarifaire, instauré pour protéger les consommateurs contre la hausse des prix de l'énergie, prendra fin en février 2025. Jusqu'à présent, ce dispositif a permis de limiter les augmentations des tarifs de l'électricité.
Cependant, même après sa suppression, le gouvernement prévoit d'introduire des mesures afin de contenir la hausse des prix, notamment en garantissant une baisse d'au moins 9 % du tarif réglementé de vente d'électricité début 2025.


Cette évolution du bouclier tarifaire pourrait inciter les ménages à investir dans la rénovation énergétique pour réduire leur consommation et bénéficier des aides à la rénovation disponibles.
 

Conclusion

Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2025 entraîne des ajustements significatifs pour les aides à la rénovation énergétique, avec une réduction notable du budget de MaPrimeRénov'.

Bien que cette décision soulève des inquiétudes parmi les propriétaires et les professionnels du secteur, des mesures compensatoires, telles que l'augmentation des plafonds d'aides et l'assouplissement des conditions d'éligibilité, visent à maintenir l'accès.


Face à ces défis, il est crucial de trouver un équilibre entre la réduction des dépenses publiques et le soutien à la transition énergétique. La simplification des démarches et une meilleure communication sur les aides disponibles seront essentielles pour stimuler les rénovations.